
Conférence pour la JME
A l’occasion de la commémoration du cinquantenaire de la Journée Mondiale de l’Environnement, JME en sigle, sous le thème « Les solutions à la pollution plastique » en date du 05 Juin 2023, la Faculté des Sciences et Technologies de l’Université de Kikwit en République Démocratique du Congo, qui a en son sein un Département de Biologie- Environnement, a eu l’honneur de réunir le corps Scientifique et Académique, les étudiantes et étudiants et bien d’autres invités dans la salle Adolphe MUZITO de 9h00’ à 12h30’. Après l’exécution de l’hymne national, le Recteur de cette Université, le Professeur Alphonse KAPUMBA NKODI a eu l’honneur d’ouvrir la cérémonie par un mot de circonstance focalisé essentiellement sur l’apport de l’Université de Kikwit dans le grand débat de l’heure : Les questions environnementales. Au terme de cette allocution du Recteur, le Vice-Doyen de la faculté en honneur a lu l’exposé des motifs de la célébration de cette journée. Ce n’est qu’après cette intervention que l’auguste assemblée a suivi avec attention soutenue, quatre conférences : Sous le thème « Typologies et compositions chimiques des déchets plastiques et leur impact sur l’environnement urbain à Kikwit », le Doyen de cette Faculté, le Professeur Jules KITADI a soutenu que les plastiques sont des macromolécules, mieux, ils sont composés de plusieurs molécules très dangereuses pour la vie humaine. Ainsi, leur mauvais usage peut conduire à la destruction de la vie humaine. Tel est le cas du cancer par exemple. Qui pis est, si les plastiques ne sont pas bien traités, ils produisent le réchauffement climatique, polluent le sol, ce qui nous empêcherait de faire l’agriculture. Aussi, ajouta-t-il, les plastiques sont des usages uniques. Eu égard à cela, chacun de nous est invité à en faire bon usage. La deuxième communication, quant à elle, s’est essentiellement focalisée sur « La gestion des déchets plastiques à Kikwit : un autre défit environnemental à relever dans la conception des villes durables ». Ici, Monsieur Eugène MADIKANI, a montré à l’auguste assemblée que les plastiques ne sont pas que mauvais, bien plus, ils sont importants dans notre vie, et cela dans plusieurs secteurs : l’automobile, la médecine, etc.. Ainsi, dans le cadre de la conception des villes durables, dira-t-il, la gestion des déchets plastiques obéit à trois principes majeurs : économique, social et environnemental. Ces trois principes se tiennent en ce sens que, pour une bonne gestion des déchets plastiques, notre orateur a insisté sur le fait que l’économie occupe une place de choix. C’est elle qui détermine les deux autres. Car, quand bien-même les citoyens peuvent faire des opérations ville-propres, en mettant hors de leurs milieux de vie ces déchets plastiques qui sont des macromolécules parfois dangereuses, si le facteur économique est absent dans ce projet de bonne gestion des déchets plastiques, l’évacuation de ces déchets poserait problème. C’est ainsi que l’Etat devrait disposer certains moyens pour mener à bon port ce projet. La mauvaise gestion de ces plastiques est, affirma-t-il avec dernière énergie, à la base des érosions qui menacent aujourd’hui la ville de Kikwit. Pour que Kikwit devienne une ville durable, proposa-t-il en guise de conclusion, chacun devra prendre ses responsabilités en main : l’Etat devra créer des lieux de déchargement des déchets, des systèmes des pollueurs-payeurs, éduquer la population à faire bon usage des poubelles publiques. Pour sa part, Monsieur Jürgen Luc Heytens, Coordonnateur de l’ONG FAJA LOBI implantée à IDIOFA, a porté ses réflexions sur « La réutilisation des déchets plastiques dans la foresterie » en se focalisant sur le travail qu’il abat avec son équipe à Idiofa. Pour lui, en effet, nous pouvons bien réutiliser les déchets plastiques dans la foresterie. Par exemple, en prenant les déchets sachets et les utiliser pour encadrer les jeunes plantes qui serviront au reboisement. FAJA LOBI qui s’occupe du réboisement fait justement de cette solution son cheval de bataille. Alors que, pour plus d’uns, les sachets sont à jeter à la rue après usage, pour eux ils restent un élément précieux dans l’accomplissement de leur objectif. C’est à ce titre que l’ONG rêve de reboiser cinquante milles Hectares pour lutter contre le réchauffement climatique. La quatrième conférence tenue par l’Assistant Chrysostome Mayoko, s’est voulue une invitation à la «Valorisation des déchets plastiques, comme solution pour un environnement propre. » Pour notre orateur, étant donné que c’est l’homme qui produit les déchets plastiques, alors il va sans dire que c’est lui aussi l’homme qui doit résoudre le problème qui se pose. Ainsi pouvons-nous dire, on passe de la réalité-problème à la réalité- solution. Car, à en croire le conférencier, les plastiques ne sont pas que mauvais. Bien plus, recyclés, ils peuvent nous aider dans d’autres secteurs, tels le domaine de l’énergie. En effet pour lui, il y a lieu de produire des milliers de kilo watt, juste avec les déchets plastiques réunis en quantité acceptable. C’est ce qu’il appelle la Centrale Electrique Plasma. C’est dans cette optique qu’il convient de souligner que les étudiants(es) du Département de Biologie-Environnement ont présenté à l’assistance la poubelle écologique conçue avec les déchets plastiques pour une approche responsable. En optant pour cette solution écologique, ces Etudiants estiment que c’est une manière pour chacun de participer à la réduction de la quantité des déchets plastiques, tout en contribuant à la préservation de notre environnement et de notre santé. C’est au terme d’un débat houleux au regard de toutes les affirmations des conférenciers, que le Recteur de cette Université a clôturé cette matinée scientifique.